Alex Rudeau et son META V5 encore sur le Podium en EDR


Jamais deux sans trois ?

Pour un compétiteur né comme Alex Rudeau ce dicton raisonne, mais les succès récents pèsent : "c'est compliqué car j'ai beaucoup de pression. Je vais essayer de me faire plaisir et on verra bien." En effet, pour Alex, trouver du plaisir pendant ses runs est un élément clé, puisque c'est dans ces moments-là qu'il parvient à exprimer pleinement son potentiel.

Louis Jeandel, en pleine progression, veut concrétiser son travail en se démarquant du groupe top 20 très compétitif et revenir dans le top 10.
"Je sais que c'est à moi de chercher ce qui manque pour être dans le top 10 et j'ai vraiment envie que ça marche."
Quant à Mathieu Ruffray, il est déterminé à prouver ses capacités après avoir dû abandonner en raison d'une blessure le week-end dernier.





Des reconnaissances perturbées par la météo.

Avant la trêve de la Coupe du Monde d'Enduro de l'été, cette 5ème manche à Val Di Fassa ne laisse personne indifférent. Si les Dolomites offrent des paysages à couper le souffle, le prix à payer pour en profiter n'est pas négligeable. Les spéciales très physiques et techniques sollicitent les ressources des pilotes et ménagent peu le matériel. Il y a même une montée sprint de deux minutes dans "Infinity", tandis que "Titans" est plus technique que jamais.





Pour l'équipe, la fin de ce deuxième bloc de courses est un moment crucial qui va rythmer le travail jusqu'à fin août et tenter de mettre à nouveau en lumière le META V5, qui vient d'être officiellement présenté. Les changements dans le planning liés à la météo accentuent l'aspect stratégique de l'épreuve. Nos pilotes décident de ménager leur effort physique et de privilégier l'engagement dans les longues spéciales techniques. Avec les roulages non prévus le samedi, la fraîcheur va être un élément déterminant.





Le vendredi, le META V5 de Louis est équipé d'un système d'acquisition de données. Il bénéficie du soutien des ingénieurs en Andorre pour régler un nouvel amortisseur ajusté en interne par nos techniciens sur place afin de mieux répondre aux changements récents dans son pilotage. De son côté, la pression subie par Alex ne cesse de prendre le dessus. Il se confie à l'équipe lors du débriefing du soir : "J'ai compris après cette première journée qu'il fallait que je me remobilise. Je vais me reconcentrer sur des éléments factuels."


Un long dimanche de bataille.

Le jour de course débute mal pour Mathieu Ruffray qui n'arrive pas à trouver le rythme dans la première spéciale et qui doit poser un pied dans la power stage. Dans le même temps, Alex et Louis rejoignent le départ de la première spéciale, très concentrés.

Notre leader remporte d'ailleurs le scratch sur celle-ci. La journée démarre bien pour lui. La SP2, avec la fameuse montée interminable, laisse des traces et place Alex 4ème du général à 18 sec. "Quand tu vois que tu te prends des secondes sur la relance alors que t'es déjà à fond, c'est dur." Il est dans la course, fidèle à la stratégie établie, et prend à nouveau le scratch sur la SP3 en repassant 3ème du général. Sur la SP4, il fait face à un saut de chaîne. "Là, c'est l'adrénaline qui prend le relais. On était en montée, j'ai sauté du vélo et là, sur le plat, je me suis dit 'vas-y'." La tension persiste jusqu'à la dernière spéciale. Alex est 2ème du général et continue la bagarre avec les références de la discipline aussi capables de rouler très vite sur la dernière descente. Il pousse jusqu’au bout et termine P2 !


Louis, qui avait de très bonnes sensations pendant les reconnaissances, s'engage avec sérénité, mais rapidement dans la SP1 un problème mécanique majeur survient. La transmission et la roue sont très endommagées, ce qui désarçonne complètement les mécaniciens qui n'arrivent pas à comprendre comment une telle réaction en chaîne a pu se produire.
Pourtant, le solide pilote parvient à rebondir très rapidement et montrer toute sa force :

"Il fallait revenir très vite à fond pour tout changer rapidement, puis remonter la liaison et ne pas arriver en retard pour éviter une pénalité, mais on a réussi à le faire. Après avoir perdu 2 minutes, je savais que la course était fichue, mais je voulais faire de bonnes spéciales. En plus, je roulais avec la GoPro et je me suis dit que j'en avais vraiment besoin pour progresser, et que tout ce que je capitalisais là, je pourrais l'utiliser pour rebondir plus tard. J'avais aussi envie de gagner des points au général. Je suis très frustré parce que j'adorais les pistes et je n'ai vraiment pas eu de chance. Je vais pouvoir analyser tout ça à tête reposée et comparer avec Alex, comprendre où sont les différences. Je vais retirer du positif de cette course." Louis Jeandel

Louis réalise une performance remarquable en se classant P16, P12, P11 et P13 sur les spéciales 2 à 5. Il aurait facilement atteint le top 15. Sa bonne position dans la spéciale 2, qui exigeait un effort intense de pédalage, témoigne des résultats de son entraînement.


Le bilan de la journée est plus sévère pour Mathieu qui ne se satisfait pas d'un top 20. "Il me manquait juste les watts, mais en fait, quand il te manque la puissance, tu manques de tout. J'essayais de me remobiliser au début des spéciales, en me disant 'allez, ce n'est pas grave, donne tout', mais je n'arrivais pas à tenir le vélo et c'était dangereux. Même si j'ai souffert dès le début de la journée, je voulais tout donner pour finir.
Ça fait quand même du roulage, surtout dans ces conditions, mais j'étais vraiment en difficulté.
" Math Ruffray


Ces moments de tension et d'émotions font partie de la compétition. Le débriefing de ce matin est très positif, très enrichissant : "Nous avons encore énormément appris sur cette course et nous allons continuer à progresser. Il s'agit d'aspects très variés, c'est très stimulant. Par-dessus tout, c'est l'aspect humain qui fait la différence, et pour ça nous avons un groupe exceptionnel ", Lisa Quet, team manager.
Le travail que nous avons mis en place depuis fin 2021 pour ce projet enduro porte ses fruits ; ces résultats sont exceptionnels.
"C'est incroyable d'en être là alors que l'équipe n'a que 2 ans", Alex Rudeau.
Nous avons encore eu d’excellents retours des pilotes sur le META V5, particulièrement à propos du confort et de la confiance qu’il donnait. Cette dynamique nous pousse à avoir encore plus d’engagement dans la discipline.

Alex est maintenant à 65 points du podium. C’est un challenge supplémentaire d’aller chercher ce podium. Néanmoins cela reste possible puisqu’il reste deux manches, d’autant plus en France, où on sait que le public chaleureux portera la performance de nos pilotes. L’équipe sera de nouveau au complet avec le retour de Guillaume Larbeyou (actuellement convalescent). Ce sera l’occasion pour lui, Math’ et Louis de prendre une revanche sur ce deuxième bloc, même si nous savons déjà qu’ils auront été impactés positivement par ces expériences difficiles.







 
 
 
 
 
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