Courir une saison de Coupe du Monde de Descente, sans team, sans sponsor et avec un emploi à côté, Joannes VON KLEBELSBERG sait bien qu’il n’y a rien d’impossible là dedans. Plus connu sous le nom de « Denim Destroyer », nous l’avons suivi à Lenzerheide afin de découvrir qui il était et comment il en était arrivé là.
COMMENCAL : Peux-tu te présenter ?
Joannes VON KLEBELSBERG : Je m’appelle Joannes Von Klebelsberg, oui c’est un peu compliqué à dire. Je viens du nord de l’Italie, une région où on parle Allemand, d’où l’origine de mon nom de famille. J’ai 24 ans et quand je ne fais pas de vélo, je travaille à Munich.
C : Quel est ton travail à Munich ?
JVK : Je gère un restaurant de cuisine traditionnelle sud-tyrolienne.
C : Comment en es-tu arrivé à rouler sur un vélo COMMENCAL ?
JVK : Je savais que je serai pilote privé cette année, je n’avais plus de sponsor et je ne pouvais plus utiliser mon ancien vélo, il lui manquait des pièces etc… Alors j’ai commencé à chercher un vélo et j’ai regardé les résultats des Coupes du Monde pour savoir quel était le meilleur vélo du moment. Pour moi pas de doute, c’était le COMMENCAL alors sans rien demander à personne, je suis allé sur le site internet et j’en ai acheté un. Comme un client normal, et voilà, fin de l’histoire.
COMMENCAL : On te surnomme le « Denim Destroyer », pourquoi est ce que tu roules en jeans ? Si tu peux t’acheter un vélo, tu peux t’acheter un pantalon non?
JVK : Haha c’est vrai, en plus j’ai plein de pantalons de vélo chez moi ! Non en fait, l’histoire n’est pas si extraordinaire, à Maribor j’étais sensé rouler avec mon pantalon de l’an dernier. Alors que j’étais dans un centre commercial pour m’acheter à manger, j’ai vu ce pantalon dans un magasin et je me suis dit, les gars qui roulent pour le fun roulent en jeans, s’il est assez extensible, je roulerai avec pour la Coupe du Monde. Du coup je l’ai essayé et je me sentais super bien dedans alors j’ai fait la course avec. Finalement, j'ai réalisé que j’étais vraiment à l’aise avec, j’adore cette paire de jeans, voilà pourquoi je roule encore avec aujourd’hui.
C : Tu réalises une bonne saison jusqu’à maintenant, quelles sont tes attentes pour l’année prochaine ?
JVK : Ah, hum, je suis toujours très prudents concernant mes attentes.
En fait, je n’ai pas vraiment d’attente. J’avance au jour le jour, course après course. Je n’aurai pas imaginé que cette saison se passe aussi bien pour moi. Je n’avais pas d’attente non plus pour cette année, je voulais juste me faire plaisir sur le vélo. Je continue à m’entrainer dur, pas forcément sur le vélo de DH, c’est vrai que je n’ai pas beaucoup de temps de rouler en DH mais deux fois par jour, je suis une préparation physique afin d’être en forme et prêt sur les Coupes du Monde.
Le plus important pour moi c’est de continuer à me faire plaisir dans ce que je fais, de rester relax.
C : Que penses-tu de la piste ici à Lenzerheide ?
JVK : Elle ressemble beaucoup à celle de l’année dernière. Il y a juste deux gros changements et franchement, je préfère ! Avec tout le respect que je dois à la piste, dans le premier pierrier, si tu voulais aller vite, les lignes n’étaient vraiment pas simple à prendre. Je suis content qu’il ait été retiré de la piste. J’adore les nouvelles sections, notamment la partie raide, droit dans la pente. On va se régaler !